Thierry CHURIN Le château d'Alençon vers 1440
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description du sommet du donjon

image Marc CHURIN



plan (vue 67)

plan du sommet - Boesnier (fig 19)

fig 5

vue 25
 
 
 
 
 

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du sommet
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voir la fonction du donjon dans les textes, et des récits de la vie à l'intérieur
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      voir la façade côté mairie
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   voir la façade côté place Foch et la description générale
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voir la façade côté rivière
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lire l'histoire de sa démolition
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voir les problèmes de mensurations et de localisation du donjon  d'Alençon,
mes choix de restitution

Les tourelles de guet aux quatre angles, ici crénelées, dotées de mâchicoulis sur consoles et percées d’archères-cannonières, sont des aménagements caractéristiques du renouveau de la tour-résidence à partir du milieu du XIV ème S., dont le chantier de Vincennes (1361-1369) constitue le phare (Mesqui Jean, 1991-1993, t. 1, p. 144) ; leur attribution par Perceval de Cagny, au dernier tiers du XIV ème S., sous le gouvernement de Pierre II, est plausible : Pierre II  fist lever la grosse tour du donjon d’Alençon d’un estage et faire 4 tourelles es 4 coings et machicoler tout autour.
Au sommet, on pouvait faire le tour au revers d’un parapet crénelé, soit en traversant les guérites, ouvertes chacune de deux accès opposés, soit en les contournant, à la base du toit en contournant le mur interne de chaque tourelle d’angle. Il existait quatre passages maçonnés à la base des quatre angles du toit, que symboliseraient les quatre quarts-de-cercle striés du plan de Le Queu (fig 5).
 Chaque tourelle était éclairée de deux archères-canonnières, orientées à 75° environ l’une de l’autre. Cette adjonction fut réalisée en pierre calcaire (pierre blanche), luxe de mise en œuvre dans une ville proche de carrières d’arkose et de granit (Hertré notamment) (source : lettre de l’intendant relative à l’entrepreneur qui avait enlevé les pierres de taille provenant des débris de l’ancien château et du vieux moulin, ainsy que quelques pierres blanches de la tour en ruine nommée le donjon ; quelques tablettes et créneaux en pierre blanche qui estoient utiles pour les voûtes de l’église Notre-Dame, touchée par la foudre en août 1744) (I Chave, 2000, p. 13-14). [A noterque les frais de transports sont plus élevés pour le calcaire mais l’extraction, la mise en œuvre et la taille sont plus faciles].

. Les certificat du maître des œuvres, pour des travaux d’installation de gouttières et de tuiles, ou de charpente, en 1438 et 1439 attestent la présence d'une toiture et non une terrasse sur cette tour : 60 piez [de gouttières] mis sur la salle du danjon […], pour faire et couvrir le doubliers desd. goutieres et recouvrir et replancher en plusieurs endroiz sur lad. salle du danjon […], pour six enfestaulx mis sur la sale dud. danjon (A.D. Orne, A 409. 1438, 26 juin).
Les fig 18 et 19 montrent une toiture à quatre pentes, c'est ce que je choisis de reconstituer. Pourtant le type le plus fréquent au XIIème s. était un toit à deux faibles pentes s'appuyant sur le mur de refend aussi porteur des cheminées (J. Decaens 1997, p. 185). Le toit a pu changer de forme lors du dernier réhaussement de l'édifice. Chaque toit devait être décoré d'oriflammes et épis de faîtages dorés ou colorés comme on peut le voir par exemple sur les miniatures dessinés  sur les Riches heures du duc de Berry.


vue du sommet du donjon (vue 38). J'ai simplifié la toiture (gouttières, contournement piéton des tourelles).


fig 15


vue à partir de l'entrée des Promenades (fig 18)

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vue du châtelet à travers les crénaux du donjon (vue 37)